Deux expériences de classe inversée et travail de groupe en formation d'ingénieurs
Anne Collaine  1@  
1 : Laboratoire de Physique et Mécanique Textiles  (LPMT)  -  Site web
Université de Haute Alsace - Mulhouse : EA4365, Ecole Nationale Supérieure d'Ingénieur Sud Alsace
11, rue Alfred Werner 68093 MULHOUSE CEDEX -  France

Après plusieurs années d'enseignement en formation d'ingénieur, j'ai eu l'occasion de faire différents constats par rapport aux étudiants : baisse du niveau de connaissances notamment techniques à l'entrée dans la formation, manque de motivation, difficultés à se concentrer dans le cadre des enseignements organisés de manière classique (cours magistral / TD), insuffisance de travail personnel en dehors des séances... Les conséquences directes sont la quasi-certitude que les compétences ne sont pas acquises par la majorité des étudiants à la fin des séances et un manque de motivation personnel.

 

Afin de redynamiser mon enseignement et d'améliorer l'apprentissage des étudiants, j'ai choisi d'expérimenter la classe inversée combinée à du travail de groupe. Deux expériences ont été menées.

La première expérience a eu lieu en 3ème année de formation d'ingénieur en « Mécanique » dans un module optionnel intitulé « Ingénierie de fabrication ». Ce module, basé sur 22h de présentiel -évaluations comprises- comporte 2 parties ayant pour objectif de rendre les étudiants capables de faire un choix optimisé de conditions de coupe d'un part et d'étudier la faisabilité d'un processus d'autre part. La seconde expérience a été faite en 2ème année de formation par alternance en « Systèmes de production » sur une partie de l'enseignement d'industrialisation visant au choix des outils et des conditions de coupe.

Dans ces deux cas, l'enseignement a été découpé en différentes séquences. Dans chaque séquence ont été mis à disposition sur moodle des médias (« livres moodle», documents pdf, vidéos ...) à travailler en autonomie et des QCM d'autoévaluation ; chaque séance démarrait par une partie « réponses aux questions » ; puis suivait parfois une évaluation des acquis relatifs au travail préliminaire sous forme de QCM ou mini tests ; enfin les étudiants réalisaient en groupe un travail appliqué. Un contrôle terminal individuel et/ou en groupe a permis à la fin de chaque partie de vérifier l'acquisition des compétences.

 

A l'issue de ces deux expériences le bilan est plutôt positif. En mécanique, les résultats au contrôle ont été bien meilleurs que les années antérieures et les feedbacks sont bons. En système de production, le bilan est un peu plus mitigé, pour autant l'expérience sera renouvelée moyennant certaines améliorations (médias mis à disposition, forme du cours moodle, répartition des apprentissages dans les séquences).


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