Etude de l'anisotropie des déformations de roches argileuses à l'échelle de la galerie
Stephen Hedan  1@  , Valéry Valle  2@  , Justo Cabrera  3@  , Philippe Cosenza  4@  
1 : Institut IC2MP
CNRS : UMR7285
Université de Poitiers, IC2MP-HydrASA CNRS UMR7285, ENSIP, Poitiers -  France
2 : Institut Pprime  (PPRIME)  -  Site web
CNRS : UPR3346, Université de Poitiers, ENSMA
SP2MI, Bd P&M Curie Téléport 2, BP30179 86962 Futuroscope Chasseneuil cedex -  France
3 : DEI-SARG Department IRSN
IRSN
Fontenay-aux-Roses -  France
4 : University of Poitiers, UMR CNRS 7285 IC2MP
CNRS : UMR7285
Université de Poitiers, IC2MP-HydrASA CNRS UMR7285, ENSIP, Poitiers -  France

Les roches argileuses sont actuellement considérées pour le stockage en formations géologiques profondes des déchets hautement radioactifs. Parmi les questions cruciales liées à l'évaluation de la sécurité à long terme de ces dépôts géologiques, l'étude de la zone endommagée (EDZ) autour des ouvrages est d'une importance particulière. L'ouverture et l'extension de l'EDZ sont régies par de nombreux paramètres : les propriétés du matériau de la roche, le champ de contrainte initial, l'existence de zones de fractures naturelles dans le massif rocheux, la géométrie de la galerie, et l'état hydrique existant dans la galerie. En ce qui concerne le comportement mécanique anisotrope d'une galerie ou d'un front de galerie, plusieurs moyens expérimentaux de quantification peuvent être envisagé. L'utilisation des jauges de déformations se trouve rapidement limitée si l'on souhaite spatialiser l'information mécanique avec une résolution spatiale suffisante. De plus, la réponse de ces jauges peut être perturbée par sa localisation (ex : collées sur une fissure). Depuis quelques années, les méthodes optiques de mesure de champ sont en plein essors en géomécanique. Leurs atouts sont : une spatialisation des résultats, une bonne résolution spatiale et la non-intrusion du matériau. Les précédentes études par méthode optique faites sur un front de galerie de la station expérimentale de Tournemire (IRSN) se sont concentrées sur la quantification des ouvertures des fissures sub-horizontales et sub-verticales et sur les déformations perpendiculaires à la stratification.

L'objectif de l'étude est de quantifier l'anisotropie des déformations hydriques d'un front de galerie sur une période de plus d'un an et de montrer si ce rapport présente une dépendance vis-à-vis des conditions aux limites (température/humidité). Pour cela, des blocs dits « continus » (i.e. sans fissures observables à notre échelle) seront définis à partir des champs de déplacements, puis les déformations moyennes perpendiculaires et parallèles à la stratification seront calculées et le rapport entre ces déformations quantifié. En effet, l'analyse des déformations montre qu'elles sont sensiblement homogènes dans les directions parallèles et perpendiculaires à la stratification et ceux pour chaque bloc. Le rapport mesuré correspond au rapport d'anisotropie hydromécanique. La zone d'étude sera soumise à des variations climatiques saisonnières naturelles (RH et T) et à une faible circulation d'eau au sein du massif (non quantifié).


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