Dans un contexte de protection des biens et des personnes, le CEA DAM s'intéresse aux mousses aqueuses pour leur capacité à confiner une détonation. L'objectif est, d'une part, d'atténuer les effets thermodynamiques liés à la détonation d'un engin explosif, et d'autre part, de capturer les particules solides micrométriques pouvant être émises et qui peuvent être nocives. On s'intéresse particulièrement, ici, à la deuxième problématique.
Les mousses aqueuses sont des milieux diphasiques, assemblages de bulles de gaz, encapsulées dans une matrice de films liquides, et de noeuds, appelés Bords de Plateau. On s'intéresse aux mousses dites sèches, c'est-à-dire ayant une fraction volumique de la phase liquide inférieure à 5%.
Une campagne expérimentale a été menée l'année dernière, avec pour but la quantification de la dispersion par explosif, et dans l'air, de particules micrométriques, après traversée ou non d'un confinement par mousse aqueuse. 200 g de particules de tungstène, de diamètre moyen 3 μm, ont ainsi été dispersées dans l'air à l'aide d'une charge explosive de masse 44 g. Plusieurs tailles de confinement ont été mises en place au-dessus des particules, afin de quantifier la capacité de la mousse à les capturer. Après la détonation de la charge, les particules en suspension dans l'air ont été prélevées et les résultats découlant des différentes configurations expérimentales mises en oeuvre ont été comparés. Ces résultats permettent de caractériser le taux de capture de particules en fonction des différentes tailles de confinement utilisé.